Nous avons beaucoup appris à travers notre voyage en Nouvelle Zélande. En faisant de nouvelles rencontres, en s’intéressant à leurs parcours, à leurs histoires et en s’informant d’un peu plus près sur certains sujets. Et j’aimerais beaucoup vous partager tout ça, notre expérience, notre histoire à nous. Le but n’est pas de donner de leçon, car nous ne sommes nous-même pas parfaits. Imaginez un peu, je vous écris un article pour vous parler de changements dans nos habitudes alimentaires et nous ne sommes même pas végétariens… Et pourtant dans nos têtes beaucoup de choses ont changées. Alors s’il y a une petite chance pour que vous soyez curieux à ce sujet, et bien c’est avec plaisir que je vous en parle.
ALERT SUJET SENSIBLE DEFINITION
*végétarien : ne pas manger de viande ou de poisson
*végétalien : alimentation sans produit d’origine animal (viande, poisson, œufs, fromage, lait…)
*végan : végétalien + adopte un mode de vie respectueux des animaux (ne porte pas de cuir ou de laine par exemple)
Notre état d’esprit avant et en arrivant en Nouvelle Zélande à propos de ce sujet “sensible” ?
Avec du recul, je me rends compte que nous étions to-ta-le-ment ignorants sur le sujet. Nous étions de ceux qui rigolaient aux fameuses stories Instagram de viande sur le barbecue “bonjour les vegans”, d’ailleurs nous aurions même pu en faire parti. En réalité, on ne connaissait personne de notre entourage qui étaient vegans. C’est peut-être pour cela qu’on imaginait qu’ils étaient “différents” des autres, et bien sûr qu’ils faisaient chier tout le monde avec leur régime alimentaires. “Y’a du lait de vache dans les glaces ? Des œufs dans le gâteau ?” “-bah oui… Comme toujours”
Mais alors comment s’est passé notre première rencontre avec des personnes qui ne mangent plus de produit d’origine animal ?
En arrivant en Nouvelle Zélande, nous avons habité une semaine (en février 2020) sous le même toit qu’un couple de français, qui étaient depuis quelques temps “végétaliens”. La famille néo-zélandaise chez qui nous vivions a décidé, par simplicité, de cuisiner au même régime pour tout le monde. La réalité, c’est que nous sommes allés chercher du jambon pour nos sandwichs le midi. Nous rajoutions du fromage dans nos assiettes et nous nous faisions des œufs au plat par-ci par-là. Nous sommes même partis un soir manger en amoureux à Burger King, pour compenser notre manque de viande. Mais alors pourquoi ? Pourquoi ne pas tenir une semaine un régime végétarien, c’était si dur que ça ? Je pense que la réponse est simple. Nos habitudes alimentaires. On mange de la viande midi et soir, 7 jours sur 7. Parfois même au petit déjeuner. C’est la “normalité”, un repas contient toujours une viande ou un poisson AVEC un accompagnement. On ne veut pas juste l’accompagnement sinon on a l’impression de manquer de quelque chose. Et c’est ce qu’il se passait. Malgré notre intérêt pour le sujet, parler avec eux nous éloignait de l’idée de changer notre alimentation. Tant que nous gardions l’esprit fermé, nous ne pouvions pas nous y intéresser. C’est d’ailleurs le gros problème qu’on retrouve encore dans la société aujourd’hui. Nous dire que ce qu’on nous donne à manger depuis des années c’est pas le bon choix, qu’il faut changer nos habitudes ? Nous priver de bacon, de saucisson ou d’une bonne entrecôte ? Nope pas question. Pas pour nous. On n’était pas prêts pour comprendre leurs intérêts à être végan, et je crois que nous nous sommes aussi sentis “jugés”, car on ne prenait pas en compte leurs opinions. C’était une situation délicate qui me fait comprendre aujourd’hui que je n’avais juste pas envie de savoir, car je savais au fond de moi que si je creusais un peu, si je m’informais, j’aurais envie de changer mes habitudes alimentaires. Mais ne rien savoir, ça me permettait encore de manger ce que j’aime sans culpabiliser. Je crois qu’il y a une autre raison qui me faisait dire “nope. Je ne deviendrais ni végétarienne ni vegan”. Vivre avec d’autres personnes qui n’ont pas le même régime alimentaire que toi, c’est faire face à un mental d’acier. Nous n’étions pas aveugles, le fromage leur manquait. Le Nutella leur manquait. Et je me disais : mais pourquoi en arriver à un tel point ? Pourquoi devoir se priver d’être heureux en se privant de petites choses au quotidien comme le beurre ou le saucisson. Malgré tout, nous n’étions pas fermés complètement à ce sujet car c’était intéressant de connaître les histoires de chacun. Mais c’était pour nous inconcevable de ne pas aller au McDo parfois ou de prendre un burger à la viande végétale.
Quelques mois après, rien n’avait vraiment changé pour nous: on mangeait toujours autant de viandes. Par contre, nous étions de plus en plus ouverts à la discussion grâce à cette première expérience. Le sujet m’intriguait : pourquoi faire ça ? Est-ce que la conscience animale mérite de se priver totalement du plaisir qu’il nous donne lorsque l’on en mange ? Arrêter ou diminuer, quel impact sur notre corps, notre santé ? Je devenais curieuse de comprendre les raisons d’être végétarien, ou encore végétalien.
Nous avons fait une seconde rencontre en mai 2020 avec Léon, venu d’Angleterre et végétarien depuis 5 ou 6 ans maintenant. Il ne cherchait pas à débattre sur le sujet, car ses idées sont les siennes, et que si l’on ne s’y intéressait pas, il ne cherchait pas à nous les imposer. Ça m’a donné envie de comprendre pourquoi faire ce choix d’arrêter la viande ou le poisson. Il avait beaucoup d’arguments, mais sa réponse ce jour-là était simple: pour lui, on devrait tous être capables de tuer ce que l’on mange dans nos assiettes. Et ça m’a fait réfléchir : J’en serais bien incapable. Peut-être en question de survie, et encore ?
Et malgré tout, ça ne nous a pas fait changé. Pendant plusieurs mois de travail, nous mangions toujours pareil. Par simplicité, mais aussi peut être par question de budget. Par exemple, la différence de prix entre des saucisses de porc et des saucisses végétales étaient considérables. Après avoir fini le travail, nous avons repris la route et profiter de nos vacances. Et un jour, nous nous sommes dit: allez, testons un burger avec de la viande végétale (on rajoutera un peu de bacon). Et vous savez quoi ? J’ai été déçue. Certainement car je m’attendais à retrouver le goût de la viande, et même si la texture ou la couleur s’y rapprochait, le goût n’était pas le même. J’ai compris ensuite que c’était une erreur de penser remplacer de la viande tout en voulant avoir le goût de la viande, qu’il fallait enlever cette idée de ma tête et ça nous a permis par la suite d’apprécier manger du végétal.

Voyager permet de s’intéresser à ce qui nous entoure. Et en ce qui concerne la Nouvelle Zélande, niveau pâturage, c’est le bonheur. Les vaches et les moutons vivent leurs meilleures vies. Mais l’hiver n’était pas encore fini qu’il y avait déjà plein de petits agneaux partout. La saison du « lamb » va commencer, les agneaux sont vendus chers pour le début de la saison… Mais à vouloir les vendre trop tôt pour avoir le meilleur bénéfice, beaucoup d’agneaux mourraient de froid…. C’était triste à voir. Certains fermiers, grâce à la laine de mouton, en faisaient un tricot – manteau d’hiver pour leurs agneaux. Tout ça pour les garder en vie jusqu’à l’abattoir ou la vente… Alexis et moi, on adore l’agneau. C’est super bon, mais aussi très cher en Nouvelle Zélande. C’est peut-être pour toutes ces raisons que nous n’en avons pas remangé ?
En août, nous avons eu la chance de découvrir une petite ferme d’une centaine de vaches, dont le propriétaire connaissait leurs noms sur le bout des doigts. C’était également la période des veaux, ce qui nous a permis de les voir de très près. Ceux là ne seront pas destinés à l’abattoir (pas pour tout de suite en tout cas) mais se verront grandir pour la production de lait ou de viande de bœuf. Ca faisait plaisir de voir un fermier donnant autant d’importance à ses bêtes (et leur bien-être).
En septembre, nous avons fait la rencontre d’un couple allemand, eux aussi avaient changé leurs habitudes alimentaires pour devenir vegans. Ils étaient très intéressants et très ouverts d’esprit. Je crois que ce qui les a fait prendre cette décision, c’est essentiellement pour l’animal en lui-même. J’ai d’ailleurs commencé à lire dans cette même période le livre de Hugo Clément « Comment j’ai arrêté de manger les animaux » qui d’ailleurs m’a appris beaucoup de choses : On nous met en tête dès le plus jeune âge qu’il y a une distinction entre deux types d’animaux : ceux de compagnie, qui ont des sentiments, que l’on aime et avec qui on vit, puis ceux que l’on mange: qui n’ont aucun intérêt, n’ont pas de sentiment et que l’on peut tuer sans se soucier. Que torturer un chat, c’est un énorme scandale, mais torturer un mouton, une vache ou un cochon, c’est triste et on en parle pas. On ne cherche pas à nous montrer les vidéos des abattoirs, car ça nous toucherait très certainement (et oui, nous sommes humains). Bref, c’est un livre intéressant.
Après cette nouvelle rencontre, on s’est encore dit : “c’est quand même dingue toutes ces personnes qu’on rencontre qui sont végétariennes ou vegans !¿”
Dans le même mois, un article de presse néo-zélandais mentionnait les “5800 vaches envoyées par bateau de Nouvelle Zélande en direction de la Chine ont péri lors d’un typhon en pleine mer”…. “attend, stop. Des vaches sont envoyées par bateau? Où va le monde.” On en parlait d’ailleurs dans le ferry où l’on avait pu vivre 2h en mer agitée qui n’étaient vraiment pas agréable à vivre, alors imaginer 60 jours de bateau pour ces pauvres bêtes, collées les unes contre les autres… (Petite update d’avril 2021 qui fait plaisir : la Nouvelle Zélande annonce la fin des exportations de bétail par bateau.)
A Dunedin, en octobre 2020, nous avons découvert sans le vouloir le lait d’avoine. Nous avons l’habitude de prendre un café et spécifiquement ici en Nouvelle Zélande le très populaire Mocaccino (café, lait, chocolat). Nous sommes rentrés dans un café qui nous semblait très sympa, sans savoir qu’il n’y aurait pas d’option “lait de vache” à la carte. Et oui, le café ne proposait aucun aliment d’origine animal (ce qui signifie pas de lait de vache, de beurre, de fromage ou d’œufs). Alors on s’est senti embêté car on ne savait pas trop quoi prendre, et avant de s’orienter vers le lait d’amande (ce qui nous arrivait de prendre), on nous a conseillé le lait d’avoine, qui se rapprocherait le plus du goût du lait de vache. Et bien c’est le meilleur café que l’on ai jamais bu. Depuis, on ne prend plus que ça. On l’utilise pour les crêpes ou tous les desserts nécessitants du lait. Parfois, j’en mange même nature avec mes céréales si l’envie me prend. On a également trouvé une super alternative au beurre, le beurre à l’huile d’olive. C’est le même aspect qu’un beurre à tartiner, c’est d’ailleurs ce qui nous a fait changer nos habitudes au départ car il est bien plus simple à étaler sur du pain. Je n’ai pas de bon souvenir en ce qui concerne la margarine en France, personne n’aime vraiment ça. Je serais très intéressée de réessayer à notre retour en France, car je suis sûre que si l’on trouve le bon produit, ça nous réconciliera avec. On était contents d’allier produit végétal et plaisir ! Ce fut nos premières victoires, qui nous a poussé à en découvrir encore.
Peu de temps après, nous avons eu l’opportunité de découvrir les joies (ou non) d’une ferme plus industrielle avec plus de 500 vaches. Au programme, traite des vaches pour Alexis et allaitement au biberon des veaux pour ma part. Lorsque tu y travailles, tu vis pour travailler et rien d’autre. Début de journée à 5h du matin, première traite. Repos. Deuxième traite début d’après-midi. Bien sûr, tu ne le fais pas à la main. Ce sont des machines mais il y a quand même besoin d’une aide humaine pour relier les vaches aux machines, puis relayer. C’est une vrai usine. Parfois, il peut y avoir des maladies, vaches ou veaux décédés dans l’entrepôt. C’est arrivé le jour où nous avons travaillé, le veau devait être là depuis plusieurs jours, cela semblait normal… Avant la fin de journée et après chaque traite, il faut nettoyer l’entrepôt à coup de lance à incendie qui consomme une quantité monstrueuse d’eau. L’anecdote qui nous marquera pour toujours : saviez-vous que, pour faire un maximum de profit évidement, ils ne nourrissent pas les veaux avec du lait directement des vaches de l’enclos d’à côté mais le font envoyer en Hollande pour le transformer en lait en poudre, qu’ils donneront ensuite à ces veaux. Incroyable non… ça leur coûte moins cher… Tout revient à l’argent.
Je crois que le voyage nous aura appris beaucoup, simplement en ouvrant les yeux. Et pourtant, on n’arrivait pas à supprimer la viande de nos repas, même si on réduisait par-ci par-là, en essayant parfois des alternatives végétales. Mais qu’est ce qu’on savait vraiment sur les problèmes liés à la consommation de viande ? Plus une ferme veut être rentable, plus ces animaux y seront collés les uns aux les autres, n’auront pas un espace de vie adapté ou une nourriture appropriée. La plupart des forêts est détruite pour y implanter des champs de vaches, destinés à la consommation de viande ou à la production de lait. Ou pour y fabriquer du soja, qui sera en grande majorité utilisé pour y nourrir ces animaux. Généralement le schéma est simple: une vache en pleine santé dans un bon environnement —> bonne qualité de viande mais vendu plus cher. (On peut faire le même schéma avec les moutons, les cochons, les poulets etc…) Mais finalement, quand on voit l’histoire des agneaux, est-ce que ça vaut le coup d’en acheter, même avec la qualité d’avoir pu “vivre en plein air, entre l’herbe et la neige”
Fin octobre, nous sommes arrivés à Wanaka dans le but d’y rester une bonne période pour y travailler et économiser. Nos patrons étaient végans et nos collègues végétariens. La première résolution que nous avons prise (mais surtout car nous avions l’opportunité de le faire), c’était de planter nos légumes, d’avoir un jardin pour nous. On y a planté salades, tomates, courgettes, oignons nouveaux, fraises, persil, ciboulette, menthe et coriandre. Nous avions des dizaines de pieds de salade dont nous arrachions quelques feuilles par ci par là, ce qui leur permettaient à toutes de pousser en toute tranquillité. Nous en avons eu pour nous nourrir pendant des mois, jusqu’à ce qu’elles se transforment en arbre. Nos patrons, eux, ne vont pratiquement jamais au supermarché. Ils ont de grands espaces pour planter tout ce qu’ils veulent et sont auto-suffisant en fruits et légumes. Se nourrir avec ce que l’on a, c’est un peu redécouvrir le plaisir normal de la vie, et ça nous fait comprendre également le sens « d’excès » lorsque l’on mange de la viande tous les jours. S’il fallait chasser autant que l’on mange, alors la chasse (+ la préparation de la viande) prendrait un temps considérable sur notre emploi un temps.
Ca a été le moment parfait du voyage pour prendre le temps de découvrir de nouvelles saveurs, de tester de nouvelles recettes. Vivre avec des végétariens ça aide, ils peuvent nous guider sur certains aliments de substitution. On a appris à remplacer la crème liquide par de la crème de coco. On a appris à manger beaucoup de légumes et à apprécier d’en manger. (Même si parfois, on a vraiment besoin de faire des pauses…) On a également testé la crème de soja et le poulet végétal qui est un de nos incontournables en ce moment.

Mais qu’est ce qu’on y connaît vraiment finalement, sur les répercutions de notre consommation de viandes/poissons ?
En avril 2021, nous avons pu en apprendre d’avantages grâce à des films/reportages bouleversants, disponibles sur Netflix. Cowspiracy, sur l’impact des élevages d’animaux et spécifiquement les vaches, ainsi que Seaspiracy sur l’impact de la pêche. Ca fait réfléchir et nous vous les recommandons fortement. On y apprend que les gestes simples que l’on connaît depuis notre plus jeune âge, comme faire attention à notre consommation d’eau, sont essentiels certes, mais que ça ne représente rien comparé à l’impact de l’agriculture animale sur l’environnement. On pense avoir découvert le pire après ce reportage et que l’impact de la pêche ne sera pas aussi catastrophique que ce que l’on vient de voir, avant de découvrir que c’est encore plus grave, avec le film Seaspiracy…
Qu’en est-il de notre consommation de viande, de poisson, d’œuf, de lait ou de fromage aujourd’hui ?
Nous avons réduit considérablement notre consommation de viande et trouver des alternatives au lait, beurre ou crème fraîche. Mais ce n’est pas pour autant que nous avons arrêté la viande ou les produits laitiers. J’admire énormément ceux qui y arrivent, pour nous ce n’est pas encore le cas. Pour le moment, notre plaisir d’en manger de temps en temps prend encore le dessus sur notre envie d’arrêter. Le changement ne se fait pas du jour au lendemain, ou peut-être pour certains mais pas pour nous. Il nous aura fallu un an entre notre première approche sur le végétarisme et notre vrai intérêt pour celui-ci. En ce qui concerne le poisson, nous n’en mangions pas beaucoup avant et se renseigner sur la pêche industrielle nous a conforter sur l’idée d’arrêter d’acheter du poisson mais de le pêcher nous-même.
Pour répondre à mes questions du départ :
Comment se sent-on lorsque l’on réduit ou arrête de manger de la viande et du poisson ?
De notre expérience et de ce dont nous avons pu parlé avec chacun, on se sent mieux. On a pu le ressentir après les repas, où nous n’avions plus faim mais que la sensation de lourdeur ou de fatigue se faisait moins ressentir. Chacun réagit différemment et il faut alors trouver le régime alimentaire adapté. Le but n’est pas de devenir un mangeur « d’herbes », mais de trouver comment compenser l’apport en protéines que l’on trouve généralement dans la viande ou le poisson.
Peut-on se faire plaisir tout en mangeant du végétal ?
Ca prend du temps, car il faut le vouloir dans un premier temps. Et ensuite, essayer. Tout ce que l’on essaie ne nous convient pas toujours, mais on commence à trouver ce qu’il nous plait, quitte à ne plus envier certains “aliments de base”
Etre végétarien ou vegan coûte plus cher ?
De base, on parle d’un régime alimentaire qui supprime la consommation de viandes, poissons, et même produits laitiers ou d’origine animale, j’aurais donc tendance à dire que c’est faux. Il existe de plus en plus d’alternatives pour l’apport en protéines, plus ou moins cher. Bon c’est vrai, les alternatives plus « améliorées » sont plus chers. C’est sûr que si nous les comparons avec du steak premier prix ou des nuggets de poulet, la différence de prix est importante. Si on regarde un produit dans sa globalité, le prix se justifie par sa qualité, provenance, condition de vie de l’animal etc. Prendre conscience à plus petite échelle qu’acheter de la viande/oeuf/poisson à faible prix correspond (souvent) à des conditions misérables pour l’animal, c’est aussi une étape.* Le budget ne dépend que de la personne, car tout le monde peut trouver son niveau de satisfaction plaisir/argent. Si l’on achète de la viande, aussi rare que ça l’est aujourd’hui, on préfère y mettre le prix. C’est un peu pareil pour les produits alternatifs (poulet végétal etc), nous n’en mangeons pas tous les jours, mais le prix ne nous dérange plus lorsque l’on en achète.
*Ce qui n’est pas toujours vrai, car parfois le prix est justifié par un marketing important consacré à la vente du produit, et non grâce à sa qualité réelle. On achète tout en pensant faire mieux et finalement ça n’est pas toujours ce que l’on pense. Et ce n’est pas de notre faute ! On le voit tous les jours, entre le greenwashing, les packagings qui influencent les consommateurs pour acheter, publicité mensongère…. Mais tout ça, c’est encore une autre histoire. (exemple: les œufs numéro 2 en France)
Faut-il être vegan/ végétarien ? Est-ce que ça vaut le coup ?
La réponse ne va surprendre personne, bien sûr que j’aurais tendance à dire oui, pour le bien de la planète, de la faune et la flore. Mais ce n’est pas si simple que ça, surtout lorsque l’on ne sait pas ce qui se passe autour. Difficile de se dire que toute la Terre prendra conscience de tout ça, que les choses changeront grâce à nos petits gestes du quotidien. C’est d’ailleurs ce que l’on retrouve beaucoup aujourd’hui comme argument contraire, c’était d’ailleurs le premier d’Alexis. « Malgré les efforts que l’on peut faire, pour la planète, ce n’est pas 0,0001 de la population mondiale qui fera changer les choses. Il y a tellement d’autres pays qui ne s’intéressent pas au monde, où la population ne fait que s’agrandir = pollution. « Pourquoi moi je me priverais et pas lui ? » « Pourquoi je ferais un effort et pas lui. »
Je ne peux pas répondre pour chacun, car nous avons tous nos arguments, différents soient-ils et nombreux soient-ils. Je crois que pour nous, plus on en apprend, plus ça nous terrifie. (nous avons pas mal appris grâce à Cowspiracy et Seaspiracy) Est-ce de la conscience humaine ?
Selon moi, il faut d’abord travailler sur soi-même: ouvrir son esprit, être à l’écoute, comprendre, s’intéresser.
Je pense que ca vaut le coup lorsque dans ta tête, tu prends conscience de tous ces arguments pour arrêter la viande, et que même si ça peut manquer, tu préfères choisir l’alternative végétale. Si ça vaut le coup pour soi-même, c’est gagné.
Nous l’avons découvert, c’est possible de changer sa façon de manger tout en prenant autant de plaisir à manger.
J’ai vraiment l’impression que le voyage nous a permis d’être plus ouvert d’esprit, de prendre le temps d’écouter ou d’apprendre. J’aimerais évidemment faire comprendre qu’être vegan ou végétarien n’est rien de méchant ou d’égoïste, ou encore “à la mode”. Quand je vois tout ce qui passe sur les réseaux sociaux, je me demande beaucoup d’où vient cette idée générale de se moquer de ces personnes. Est-ce que la minorité d’entre elles sont dans l’extrême et n’ont pas les bonnes intentions, cherchant à juger ceux qui mangent de la viande, à changer les habitudes de chacun sans leur consentement ? Ou est-ce que les médias n’en rajouteraient pas un peu ? Par exemple, j’ai vu il y a quelques jours un article tourné sur les réseaux, au plaisir des “anti-vegans”. “La vegan Society veut supprimer les biscuits en forme d’animaux”. Et ça peut faire le buzz, car le titre fait fureur. “Vegan”, “supprimer biscuit en forme d’animaux”. Un argument en plus pour démontrer que “ces personnes-là” sont bêtes, ont des idées de merde et cherchent à faire chier tout le monde. Finalement, c’est un peu comme les anti-vegans qui cherchent à interdire les noms de “viande ou bœufs végétales, nuggets, poulet ou saucisses végétales”. Mais pourquoi ça embête ? Tout simplement car ça pourrait chambouler le consommateur qui n’arriverait pas à différencier la viande du végétal durant son passage au supermarché, et ça… Ça fait chier pour les industries de viande. Revenons à nos biscuits. Tout d’abord, on a tendance à mettre les vegans dans le même panier alors qu’on parle ici de la “Vegan Society” qui est une association en Angleterre. Je vous laisse faire un tour sur cette article qui démontre bien que les informations étaient fausses, la société n’a jamais cherché à supprimer ces biscuits. https://fr.metrotime.be/2021/04/17/actualite/des-vegan-veulent-ils-vraiment-interdire-les-biscuits-en-forme-danimaux/ (Mais quel plaisir pour l’industrie de la viande, un article sans bonnes sources, tout le monde tombe dans le panneau et la catégorie vegan est encore bien mal vu auprès de la population ¿française en tout cas¿)
Il faut comprendre qu’une personne qui adopte un régime végétarien ou végétalien n’est pas une mauvaise personne, au contraire. Elle n’est pas égoïste mais tout l’inverse… Elle prend conscience des problèmes aujourd’hui dû à l’excès de consommation de viande. Et lorsque l’on s’en rend compte, on a envie de le partager. On nous montre bien ce que l’on veut, ou alors au contraire on ne nous montre pas. On ne parle pas suffisamment de la surpopulation sur Terre qui ne fait qu’augmenter. Qu’il est de plus en plus difficile de répondre à nos besoins alimentaires et que l’on détruit petit à petit l’espace pour y implanter des fermes, de l’élevage animal essentiellement, pour répondre au besoin de l’Homme.
Ca me tenait à cœur d’écrire cet article car nous ne connaissions pas grand chose à ce sujet finalement, et si j’ai pu vous apprendre quelque chose aujourd’hui, j’en suis ravie. Je serais curieuse de savoir si vous partager quelques uns de nos repas vous intéresseraient, sous forme d’article dans la bonnes humeur et avec un seul but: le plaisir de manger ! Les repas sont pour nous hyper importants, on consacre beaucoup de temps à cuisiner, on a toujours adoré ça. Et ce n’est pas parce que nous n’avons presque plus de viandes ou de poissons dans l’assiette que nous apprécions moins, au contraire. On explore de nouvelles saveurs et on se rend compte qu’on à encore beaucoup à découvrir ! 🌻